A l’arrivée de l’étape à VISEGRAD, il faut franchir le Danube pour rejoindre NAGYMARO sur l’autre rive. Se mêlant à la population locale et pour 2740 FORINTS, la monnaie locale car la HONGRIE « n’est pas encore à l’EURO », (un euro vaut un peu moins de 300 forints), nous embarquons sur une « portière » couplée avec un pousseur… ici les gens prennent le bac comme on prend le bus ailleurs.
L’hôtel SZENT ISTVAN FOGADO nous réserve un accueil chaleureux, notre pique nique sera pris dans les jardins et douches prises nous irons faire une petite reconnaissance pour la dernière étape.
8H 15, nous pouvons démarrer pour la dernière étape, l’ultime étape qui nous conduira à BUDAPEST.
Pour cette dernière étape, j’ai hissé les couleurs hongroises, (un drapeau réalisé par Monique), au coté de celles françaises qui ont fait tout le voyage depuis SAINT BREVIN LES PINS.
Inquiets au départ en raison de l’état des revêtements trouvés la veille, nous sommes tout d’abord agréablement surpris. DUNABOGDANY, TAHITOFALU, LEANYFALU sont traversés rapidement et les vingt premiers km sont bouclés en une heure mais nous nous rendons vite compte que nous avons bien fait de partir de bonne heure. A partir de SZENTENDRE, nous irons de surprise en surprise…. Si certains tronçons de l’EV 6 ont été restaurés dans l’urgence, (revêtement en concassé non compacté pas très roulant ou pas roulant du tout), d’autres sont encore en l’état et impraticables pour le hand-bike. Les suivants sont carrément fermés avec déviation…. Malheureusement, ces déviations annoncées ne sont la plupart du temps pas suivies…. Quittant le balisage de l’EV 6 nous nous retrouvons « dans la nature » avec la carte pour seul recours mais nous heurtant à la seule route fiable (celle qui mène à BUDAPEST), elle est bien sûr interdite aux cycles en raison de l’intensité du trafic…. Par deux fois d’ailleurs nous avons eu droit à l’opprobre, justifiée, des automobilistes et surtout à une « remontée de calles » par la police hongroise et pas question de faire les fanfarons…. Retrouvant avec bonheur le balisage EV 6 nous le suivons aussitôt pour nous apercevoir quelques centaines de mètres plus loin que nous repartons au sens contraire mais aucune trace de la direction BUDAPEST….Heureusement plusieurs fois de suite, nous sommes remis sur le bon chemin par des hongrois pour lesquels nous ne devions pas être les premiers un peu largués… nous n’étions pas perdus mais nous ne savions tout simplement pas où il fallait passer… Le dernier nous fit traverser, de façon un peu scabreuse la grande route et nous suivîmes tout simplement, pendant près de 15 km, la voie cyclable parallèle, un peu moins mauvaise que celle que nous avions connues juste avant… Arlette s’impatiente, l’inquiétude monte car dans ce genre de situation, le temps tourne très vite et nous devons respecter notre heure d’arrivée.
Enfin, après pratiquement une heure et quart de galère, à l’entrée de BUDAPEST, nous pouvons retrouver les quais…. 12 km encore et il nous reste 45 minutes… cette fois c’est bon… sauf catastrophe...
Madame JANKOWSKY, de l’Institut Français, excusant madame LEAUNE de l’Ambassade, nous accueille et nous souhaite la bienvenue. Les enfants et petits enfants sont là, heureux de nous retrouver mais la réciproque est très vraie aussi… Arlette à les larmes aux yeux… elle l’a fait… l’émotion est palpable dans « les deux camps »… Patrick est heureux, c’est fait et sans « pépins », ce qui est le plus important à ses yeux…