Ce vendredi est annoncé journée canicule par la météo locale.
Patrick et Arlette prennent alors la veille la décision de partir à 7H30.
Mais ils attendront le petit déjeuner pourtant commandé à 6H30. Réveillant les propriétaires alors que le camion est déjà chargé, ils ne pourront se mettre à table qu’à 7H00.
Cette demi heure se retrouvera au départ, et ils ne décolleront donc qu’à 8H00 mais il fait déjà chaud.
Aujourd’hui encore, l’étape se fera sans ravitaillement, ils est décidé de négocier les 78 km prévus avant le repas, un bon casse croute sera toutefois emporté pour éviter le petit coup d’hypo.…
Aujourd’hui, ils ne verront pas souvent le Danube, à part les 6 premiers km, il ne sera longé que quelques fois sur 1 ou 2 km tout au plus mais franchi une bonne dizaine de fois.
La vallée est tellement large depuis ULM que l’EV 6 les fait sinuer entre les cultures, les bois (un sérieux avantage car ils y trouvent l’ombre tant convoitée)
Le départ est pris sur une voie en terre voire en stabilisé très moyenne où les roues s’enfoncent dans le concassé peu compacté mais au moins, pas de dénivelées.
La vitesse ne fait pas de folie… 13 ou 14 km/h tout au plus…. 14 km dans la première heure…
Beaucoup de monde encore aujourd’hui sur cet EV 6, cyclo randonneurs, cyclistes de tous âges, joggers ou simples promeneurs essentiellement aux abords des agglomérations.
Patrick et Arlette ne resteront jamais plus de quelques minutes sans voir personne.
Néanmoins GUNDELFINGEN, LAUINGEN puis DILLIGEN sont traversés.
Chaque fois et malgré l’heure encore matinale, les rues sont combles, les tables des cafés ont déjà envahi les rues et, pour éviter de « se frotter » aux voitures, il faut se frayer un passage entre tous ces obstacles… pas toujours facile…
A HÖCHSTADT, petit plantage… la voie cyclo est tellement roulante que Patrick en oublie de repérer le balisage.
Au moment où il s’en rend compte, 4 km sont déjà parcourus.
Pourquoi ne pas poursuivre ainsi jusqu’à DONAUWÖRTH… Mais la circulation devenant tellement dense à l’approche de l‘agglomération, ils repiquent sur l’EV 6 au niveau de RETTIGEN, rejoignant ainsi les maïs, blés et autres céréales.
Les agriculteurs sont d’ailleurs en pleine moissons et pour simplifier leurs demi-tours en bout de champ, rien n’est plus simple que d’utiliser la voie cyclo….
Inutile de dire que le sol est jonché de paille….
Arlette en aura fait les frais la veille en voyant un «tortillon» se coincer dans les pignons et le dérailleur (une petite mésaventure sans gravité)…
La traversée de DONAUWÖRTH ressemble à celle des villes précédentes… slalom entre les tables des cafés…. etc ….
Cette étape se déroule jusque là sans difficulté majeure et sans anecdote particulière, seul le thermomètre pointe à 34 degrés…et il ne reste que 6 km avant d’atteindre MARXHEIM.
Ils avaient pourtant bien remarqué ces petits chevrons sur l’EV 6 mais, en fin d’étape et par la chaleur, ils seront bien difficiles à négocier…. C’est la demi-heure de ce matin qui leur manque…
Cinq magnifiques « grimpettes » les attendent donc et 4 d’entre elles imposent à une bonne partie des cyclo de mettre pied à terre… pour se redonner un peu la « niac » la dernière se fera entièrement à l’ombre.
A 14H00, ils peuvent enfin poser pied à terre…l’assistance aura trouvé un bon petit coin d’ombre au bord du Danube où ils pourront prendre un peu de temps avant de rejoindre leur hébergement.
Un hôtel apparemment pas mal, (même si au niveau de l’accessibilité pourtant signalée, c’est le néant), mais "légère prise de tête" avec le responsable.
Comme dans deux cas sur trois, (et pourtant, aux dernières nouvelles, la Bavière fait toujours partie de l’EUROPE), impossible de régler les frais…
...ni carte VISA, ni MASTER CARD, ni chèque…
« nur Geld »….
Incroyable… hier, pas de carte non plus… « machine en panne » (panne diplomatique vraisemblablement) … ce n’était guère mieux les jours précédents.
Il est difficile de dire comment sont traités les touristes allemands en France mais un doute persiste sur le fait que nos commerçants agissent de la sorte…